« Je ne suis plus motivée par mon travail, je ne trouve plus de sens, j’aimerais retrouver un équilibre vie professionnelle vie personnelle, je me sens perdu(e) ».
Dans le cadre de ma pratique d’accompagnement des personnes en quête de sens et d’évolution, je suis attentive et sensible à ces propos souvent partagés lors de la première rencontre.
Ils traduisent un mal-être professionnel. S’il n’est pas entendu et pris en compte, il peut aller de la fatigue chronique, au désengagement professionnel et jusqu’à un épuisement profond.
Et si l’on choisissait d’en faire quelque chose ?
Le burn-out n’est pas une fatalité, il existe des solutions concrètes pour le prévenir, le traverser et pour se reconstruire après.
J’ai étudié cette question et j’ai analysé les expériences de ceux qui sont passés par là. Cela m’a permis de mieux comprendre les mécanismes du burn-out et d’en tenir compte dans mes accompagnements.
Dans cet article, je propose d’explorer trois situations qui peuvent être rencontrées : avant, pendant et après le burn-out. Pour chacune d’elles, nous allons nous intéresser aux observations, aux réflexions et aux actions à mener, en mettant en perspective la pertinence du bilan de compétences et ce qu’il peut apporter.
1) Prévenir le burn-out avec le bilan de compétences : les premiers signaux
Vous ne ressentez plus la même motivation en vous levant le matin. Vous avez l’impression que vos tâches quotidiennes sont devenues un fardeau. Peut-être êtes-vous plus irritable, plus fatigué, et vous avez du mal à vous concentrer sur vos missions.
Et si vous regardiez ces signes comme une opportunité ?
Comme je l’évoquais dans un précédent article de blog, la première étape importante dans la démarche du bilan de compétence est d’entendre l’appel. Ce mal-être est en réalité un appel, une invitation à se reconnecter à soi. C’est le moment idéal pour faire une pause et écouter ce que cette voix intérieure a à vous dire. C’est comme une invitation à vous mettre en chemin.
Pourquoi ne pas attendre ? Parce que le burn-out n’arrive pas du jour au lendemain. C’est un processus progressif, où l’on s’épuise petit à petit.
Si vous ressentez et reconnaissez ces premiers symptômes, c’est bon signe ! Vous avez encore l’énergie, la lucidité et la capacité de prendre du recul pour entamer une démarche constructive.
Agir avant le burn-out : une démarche proactive
À ce stade, le bilan de compétences est un allié de taille. Vous restez alors acteur de votre parcours en adoptant une posture proactive.
Certes, ce n’est pas facile, car c’est l’inconnu. Vous ne savez pas encore où vous allez. Mais en vous engageant dans cette démarche, vous ne subissez plus la situation. Vous décidez d’en faire quelque chose. Selon le psychologue Carl Rogers : « Le problème le plus important n’est pas ce qui nous arrive, mais ce que nous décidons d’en faire. »
Surmonter les freins au changement
Le plus grand obstacle à ce moment-là, c’est la résistance au changement. Il est parfois plus rassurant de rester dans une situation connue, même si elle ne nous convient plus.
On parle souvent de « sortir de sa zone de confort ». Un peu comme lorsque l’on reporte une séance de sport, le canapé nous semble si confortable. Et pourtant, on sait qu’après la mise en mouvement, on ressent la satisfaction, l’énergie, le plaisir.
C’est le conflit entre la valeur sécurité qui nous retient et la valeur épanouissement qui nous pousse à avancer. Et si au lieu de sortir de sa zone de confort, on l’étendait petit à petit ?
Le bilan de compétences offre un espace confidentiel, sécurisant pour explorer ces situations. Il permet d’identifier les ressources et les freins. C’est un excellent moyen pour dépasser les résistances et les transformer en leviers. Il permet de mettre en lumière ce qui est essentiel pour vous avec un travail en profondeur sur les valeurs. Ce travail a un effet « boostant » et facilite la mise en action.
Dans le cadre de ma pratique, j’ai accompagné une personne qui souhaitait d’abord expérimenter une séance de coaching avant de s’engager dans un bilan de compétences complet. Le bilan de compétence étant un processus engageant, j’ai trouvé sa demande légitime. Lors d’une séance à la carte, nous avons exploré ses valeurs.
Elle est repartie un élan nouveau, une motivation et une clarté qui lui ont permis d’amorcer un changement. Elle a pris conscience que son besoin de se mettre en mouvement, de se réinventer était plus fort que sa peur de l’inconnu.
Elle a pris alors sa décision de manière éclairée : s’engager dans la démarche du bilan de compétences pour faire un émerger un projet en alignement avec ses besoins, ses envies, ses ressources.
Le rôle du bilan de compétences dans la prévention
Le bilan de compétences offre l’occasion de mettre des mots sur le mal-être naissant et prévenir ainsi le burn-out.
Grâce aux explorations menées lors de cette démarche vous repartez avec :
- Une reconnexion à qui vous êtes, de la confiance
- Une vision claire
- Un projet professionnel aligné avec qui vous êtes
- Un plan d’action concret et structuré
Vous trouverez la liste des bénéfices du bilan de compétences détaillés ici.
L’histoire de Mélanie
J’ai accompagné Mélanie, qui ne se sentait plus motivée par son poste. Depuis plusieurs mois, elle sentait cet inconfort grandir. Le bilan a révélé la cause du problème qui jusqu’alors n’était pas conscient.
Elle répondait parfaitement aux attentes de son poste et elle était reconnue pour cela. Lors de la séance de découverte de son type psychologique selon le MBTI (approche qui s’appuie sur les travaux de Jung), elle a découvert ses préférences psychologiques.
Elle a alors pris conscience du décalage entre ce qu’elle savait faire et ce qu’elle aimait faire. Elle a réalisé la cause du problème contre lequel elle essayait de lutter en vain depuis plusieurs mois.
Cela a eu pour conséquence tout d’abord une déculpabilisation concernant cette situation inconfortable qu’elle vivait.
Ensuite, elle s’est reconnectée à son pouvoir d’agir en exprimant ses envies, profondes, ses intérêts, ouvrant des portes sur de nouvelles perspectives.

Les clés d’un bilan de compétences efficace
Entendre ces signaux de mal-être et se lancer dans une démarche proactive est la meilleure décision que vous puissiez prendre. Ils ne sont pas le fruit du hasard : ils sont une invitation à vous reconnecter à vos besoins profonds. Pour y répondre, une introspection de surface ne suffit pas.
Il est important de choisir un bilan de compétences complet avec une phase d’exploration axée sur l’introspection. Celle-ci est d’autant plus essentielle qu’elle permet de lever les freins et de faire émerger des ressources insoupçonnées.
C’est de cette profondeur et de ces bases solides que naîtront, dans un deuxième temps, des projets solides, ancrés, alignés. Voici quelques conseils :
Prenez connaissance des modalités et du programme du bilan de compétences. Vérifiez qu’il s’agit d’un accompagnement individuel avec un professionnel de l’accompagnement expérimenté.
Si c’est possible, optez pour la durée maximale d’entretiens en face à face. Des exercices, des réflexions individuelles vous seront adressées en amont.
La qualité du bilan réside dans la profondeur des explorations, des débriefings lors des entretiens qui favorisent les prises de conscience.
N’attendez pas que l’épuisement s’installe. Prenez rendez-vous dès maintenant pour échanger sur votre situation lors d’un appel découverte confidentiel offert.
2) Burn out avéré : priorité à la santé, le bilan de compétences attendra !
Si la première partie de cet article s’adresse à ceux qui sentent les premiers signes de mal-être, cette partie est dédiée à ceux qui sont déjà au cœur de la tempête : quand le burn-out est avéré. C’est une période de grande souffrance durant laquelle les règles et les priorités changent radicalement.
Le constat : L’urgence de l’arrêt
Le burn-out n’est pas une simple fatigue passagère qui se résout avec un bon week-end de repos. C’est un état d’épuisement total, à la fois physique, mental et émotionnel. Votre corps et votre esprit ont atteint un point de rupture, et ils vous l’expriment de manière très forte.
Le manque d’énergie est tel que la moindre tâche, même la plus simple, devient insurmontable. Votre cerveau, saturé et épuisé, n’est plus en capacité de réfléchir, de se projeter, ni même d’analyser la situation avec objectivité. C’est le moment où la priorité absolue n’est plus le travail, mais de prendre soin de soi et de sa santé.
Les conseils essentiels pour cette phase
Face à une telle situation, le seul mot d’ordre est le repos. Cette phase est une urgence médicale, et un arrêt de travail est la première étape vers la guérison. Il ne s’agit pas d’un échec, mais d’une nécessité vitale pour votre bien-être et votre santé. C’est un droit et une obligation envers vous-même.
- Arrêtez-vous : Écoutez attentivement les professionnels de santé qui vous conseillent de vous mettre en retrait. L’arrêt de travail n’est pas une faiblesse, c’est un acte de courage et de respect envers votre propre santé. Il est essentiel de vous éloigner de l’environnement qui a causé cet épuisement et de commencer à recharger vos batteries.
- Faites-vous accompagner : Le burn-out est une maladie qui nécessite une prise en charge professionnelle. Un suivi médical est indispensable pour traiter les symptômes physiques (troubles du sommeil, douleurs chroniques) et un accompagnement psychologique est nécessaire pour comprendre les causes profondes et commencer la reconstruction. Ne restez pas seul face à cette épreuve.
- Le rôle de l’entourage : Votre entourage – famille, amis – peut être un soutien précieux. C’est souvent une période où l’on a tendance à s’isoler, par honte ou par épuisement. Osez leur dire ce que vous vivez. Votre entourage peut vous aider à vous éloigner du travail et à vous reconnecter à ce qui compte vraiment, loin des injonctions de performance.
Pourquoi le bilan de compétences n’est pas adapté ?
Dans cette phase d’épuisement, le bilan de compétences n’est pas recommandé. C’est une démarche qui exige de l’énergie, de la lucidité et une capacité à prendre du recul sur sa vie professionnelle. Or, à ce moment-là, vous êtes dans un état de survie, non de réflexion.
Se lancer dans un bilan de compétences au plus fort du burn-out risquerait de rajouter une pression supplémentaire, un sentiment d’échec si vous n’arrivez pas à avancer. C’est une montagne que vous n’êtes pas en mesure de gravir, et ce n’est pas grave.
Votre priorité est la récupération, pas la performance. Tenter de forcer la réflexion à un moment où votre esprit est totalement épuisé est contre-productif et peut même être dangereux pour votre santé.
Le bilan de compétences comme projet d’avenir
L’idée n’est pas d’abandonner vos projets, mais de les mettre en pause. Le bilan de compétences peut rester dans un coin de votre tête, comme une perspective d’avenir. C’est une lueur d’espoir qui peut vous motiver à entamer votre guérison.
Il doit être envisagé uniquement lorsque vous êtes en phase de récupération : lorsque l’énergie revient, que vous commencez à vous sentir un peu mieux, et que le désir d’explorer vos options s’installe naturellement.
C’est ce que l’on appelle la phase de reconstruction, et ce sera le sujet de notre prochaine partie.
L’histoire de Marc
Marc, 42 ans, responsable d’équipe, a été en arrêt de travail pendant plusieurs mois. Complètement submergé par la pression, il a fait un burn-out sévère. Au début de son arrêt, l’idée d’un bilan de compétences est apparue, portée par l’urgence de trouver une solution.
Mais l’énergie manquait, la lucidité était absente, et il ne se sentait absolument pas capable de se lancer dans une démarche de réflexion. Il a sagement décidé de mettre cette idée de côté et de se concentrer sur sa guérison.
Ce n’est que six mois plus tard, après avoir suivi un accompagnement médical et psychologique, qu’il a pu enfin se sentir prêt. Il a alors repris contact et a démarré son bilan, cette fois avec l’énergie et la force nécessaires pour se reconstruire et se réinventer, sans la pression de l’urgence.
Son bilan s’est déroulé dans la sérénité et a débouché sur un projet de reconversion concret et épanouissant.

3) Après le burn-out : le bilan de compétence comme un outil de reconstruction
Une fois la tempête apaisée et le repos instauré, vient la phase la plus délicate et la plus prometteuse : la reconstruction. Après l’épuisement, le corps et l’esprit se remettent doucement. La personne a changé pour se rapprocher de son essence. Le burn-out, aussi douloureux soit-il, a agi comme un électrochoc, un puissant révélateur de ce qui ne convenait plus.
Un nouveau regard, de nouvelles questions
Une fois que l’énergie revient, un sentiment de renouveau peut s’installer. C’est comme si l’on redécouvrait le monde, ses propres envies et ses aspirations. Mais ce sentiment s’accompagne souvent d‘une peur tenace : celle de retomber.
Les questions fusent alors : qu’est-ce qui m’a mené(e) là ? Comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? Comment trouver ma voie sans me perdre à nouveau ?
Le burn-out est une fin de cycle. Il met brutalement en lumière les déséquilibres profonds entre nos valeurs, nos besoins et notre environnement professionnel.
Il nous force à confronter la réalité et à prendre conscience de nos limites que nous avions peut-être ignorées jusque-là. C’est à ce moment-là que le besoin de redonner du sens à sa vie professionnelle devient une nécessité absolue.
Le bilan de compétences, un outil de transformation
Dans cette phase de reconstruction, le bilan de compétences n’est pas un simple outil d’analyse de carrière, mais un véritable bilan de vie. La personne ne se contente plus d’analyser ses compétences techniques et ses savoir-faire.
Elle explore en profondeur ses valeurs, ses limites, son rapport au travail, et ce qui a rendu possible son épuisement. C’est une exploration du « comment » et du « pourquoi » avant de se demander le « quoi ».
Cette démarche est un puissant levier de résilience. Elle offre un cadre sécurisant pour s’autoriser à explorer de nouvelles pistes, parfois radicales, qui n’auraient pas été envisagées auparavant. Le burn-out a brisé des barrières psychologiques et a libéré un espace pour de nouvelles possibilités.
Le bilan de compétences permet d’utiliser cette nouvelle liberté pour construire un avenir professionnel qui est enfin aligné avec cette « nouvelle » personne qui a émergé de la crise.
Ce que le bilan apporte concrètement à cette étape
Après une période de souffrance, le bilan de compétences agit comme un processus de guérison et de renforcement. Il apporte plusieurs bénéfices concrets :
- L’identification des « valeurs non négociables » pour le prochain projet professionnel. La personne a une connaissance claire de ce qu’elle ne peut plus tolérer : un manque de sens, un management toxique, une pression constante… Le bilan l’aide à formaliser ces limites pour qu’elles deviennent des critères essentiels dans sa prochaine recherche d’emploi ou son futur projet.
- L’apprentissage à poser ses limites et à s’écouter. Le bilan de compétences permet de s’entraîner à dire « non », à hiérarchiser ses priorités, et à être à l’écoute de ses signaux d’alerte, un point souvent défaillant avant l’épuisement. C’est une compétence qui se travaille et qui sera essentielle pour l’avenir.
- La construction d’un projet professionnel aligné. La personne sort du bilan avec un projet qui n’est pas simplement un « nouveau travail », mais un projet qui fait sens pour elle, qui respecte ses valeurs et ses limites. C’est un projet qui la nourrit, qui lui permet de se sentir à nouveau épanouie et utile.
- Le renforcement de l’estime de soi. Après le burn-out, l’estime de soi peut être endommagée. Le bilan de compétences valorise les compétences, les forces et le chemin parcouru. Il aide à reconstruire cette confiance indispensable pour se projeter dans l’avenir.
L’histoire d’Emma
Emma, 38 ans, était responsable communication dans une PME. Son burn-out a été un véritable coup d’arrêt. Après des mois de repos et d’accompagnement, elle a entamé un bilan de compétences.
Le bilan a été pour elle un temps de bilan de vie. Elle a pris conscience que ses valeurs profondes avaient changé : elle avait besoin de se sentir utile concrètement, de travailler de ses mains et d’être en lien avec la nature. Elle a donc décidé de changer radicalement de voie.
Aujourd’hui, Emma est devenue entrepreneure. Elle a créé un atelier de réparation et de restauration de meubles anciens, une passion qu’elle avait mise de côté depuis des années.
Son projet est aligné avec sa nouvelle personne : elle travaille à son propre rythme, fait une activité manuelle et créative, et donne une seconde vie aux objets. Il correspond à son besoin de faire un travail qui a du sens. Le bilan de compétences a été le point de départ de cette renaissance professionnelle.
Ainsi, la reconstruction après un burn-out, est un parcours profondément personnel. Le bilan de compétences est conçu pour prendre le temps de rebâtir un avenir professionnel au service de votre épanouissement.
Le travail portera sur la consolidation de votre estime de soi et de votre confiance, la redécouverte de vos talents et de vos valeurs profondes, ainsi que l’apprentissage essentiel à reconnaître et à poser vos limites. Celui-ci s’effectue dans un cadre de confiance, de soutien, de confidentialité.
Conclusion
L’exploration que nous venons de mener montre que le burn-out n’est pas une fatalité.
Qu’il soit un risque imminent, une épreuve à traverser, ou une situation en voie de guérison, il est toujours possible d’agir. La clé réside dans la posture que l’on adopte : prévention, prudence et reconstruction.
Le bilan de compétences est un allié puissant à condition d’être utilisé au bon moment. Il vous donne les outils pour vous comprendre, vous protéger et vous réinventer.
N’attendez pas que les signaux de mal-être s’aggravent. Si vous vous reconnaissez dans l’une de ces situations, il est temps d’entendre cet appel intérieur.
Dans cet article je me suis appuyée sur des situations réelles afin d’illustrer mes propos. Pour respecter la confidentialité j’ai changé les prénoms.
Ces informations vous intéressent ? vous questionnent ? Contactez-moi pour explorer votre situation, vos attentes et besoins personnels lors d’un appel découverte offert.
Devenez auteur.trice de votre vie !


